DIAMOND
Pansement intelligent pour plaies diabétiques

Objectif du projet
L’objectif général est d’élaborer un pansement connecté, comprenant des capteurs permettant de suivre en temps réel les paramètres biologiques indicateurs d’une infection ou d’une mauvaise cicatrisation d’une plaie et un hydrogel stimuli-répondant chargé en médicaments relargables sur demande. Le projet est motivé par, d’une part un besoin thérapeutique particulièrement aigu dans la zone et par un tissu industriel bien développé qui pourra valoriser économiquement les résultats d’autre part.
En effet, la région des Hauts-de-France présente la plus forte prévalence en France métropolitaine avec un taux de 6,2%. En 2020, 6,6% de la population belge avait un diagnostic de diabète connu. La prévalence du diabète est plus élevée en Wallonie (8%) qu’en Flandre (6%), et elle est plus élevée chez les personnes ayant un statut socio-économique inférieur. La prévalence du diabète augmente au fil du temps en raison du vieillissement de la population et de l’obésité (augmentation de 30 % de 2007 à 2020).
Le diabète est une maladie chronique qui facilite l’installation de lésions infectées et conduit au développement d’ulcères du pied diabétique (DFUs), complications les plus courantes, invalidantes et coûteuses du diabète (menant à une amputation dans 21% des cas).
Dans ce contexte, la communauté scientifique s’efforce de trouver de nouveaux traitements comme des systèmes de délivrance d’agents anti-microbiens avec une administration locale qui permettrait d’augmenter la quantité de principe actif directement dans la plaie sans effet toxique pour l’organisme.
Il est donc important de détecter en temps réel les signaux biologiques témoignant d’un défaut de cicatrisation à l’aide d’un pansement connecté pour déclencher une action thérapeutique. A l’heure actuelle, il n’y a sur le marché que des pansements à relargage passif de molécules actives et sans monitoring des paramètres biologiques. Dans ce projet, nous proposons d’intégrer dans le pansement des capteurs ET un hydrogel stimulable permettant le déclenchement de la libération de principes actifs (anti-inflammatoires, antibactériens…) encapsulés dans celui-ci. L’intérêt est de ne délivrer les molécules actives qu’en cas de besoin. Ce qui permet de lutter contre la multirésistance des bactéries, de réduire les effets secondaires, d’améliorer la cicatrisation et de réduire la fréquence de changement des pansements.
Outre les bénéfices évidents à terme pour les patients et la santé publique, ce type de pansements innovants est d’un très grand intérêt commercial pour les nombreuses entreprises du secteur installées dans la zone.
A l’issue du projet des démonstrateurs de pansements connectés seront réalisés avec des méthodes transférables aux entreprises du domaine des pansements et des Medtech.
Les bénéficiaires finaux sont les entreprises (grandes et petites) de la Zone, les hôpitaux et centres de santé et la communauté scientifique.
Budget total du projet (Multitel): 298 514,96 €
- financement UE (FEDER): 179 108,97 €
- financement Wallonie : 44 777,24 €
Contribution de Multitel
La participation de Multitel dans le développement du pansement connecté de DIAMOND se focalise sur l’analyse, la mise au point et le test dans le cadre d’une preuve de concept, de la mesure en temps réel des variations des paramètres électriques (résistivité, impédance, capacité) des matériaux actifs mis au point par les autres partenaires. Multitel travaillera aussi à leur l’interprétation pour les relier à des mesures de paramètres physiques tels que l’humidité, la chaleur ou la présence d’agents pathogènes induit par l’évolution de la plaie en interaction avec les principes actifs mis au point par les autres partenaires du projet DIAMOND. Ceci se fera par l’intermédiaire d’un lecteur spécifique mis à la disposition du personnel médical qui l’approchera du pansement pour effectuer cette acquisition de données. Multitel participe également à la mise au point d’un système d’activation pour la libération contrôlée de principes actifs qui seraient emmagasinés dans le pansement sous forme de cartouche pouvant être percée.
Tous ces développements se feront sous le respect des contraintes fonctionnelles d’être de faible coût pour l’intégration industrielle dans le pansement et de fonctionner sans source d’énergie, ni d’électronique complexe intégrée dans celui-ci (système passif sans pile).